Le mardi 19 novembre 2024, la direction de Emeis (ex-Orpea) a annoncé la suppression de 150 emplois au sein des maisons de repos, mettant ainsi en danger la sécurité des résidents. Les réactions des travailleuses et travailleurs se multiplient au sein des maisons de repos du groupe. Des actions locales ont déjà eu lieu depuis l’annonce du plan Renault mais dès ce jeudi 28 novembre, celles-ci se renforcent.
Pour le personnel, c’est l’incompréhension totale. La direction d’Emeis dit comprendre l’émoi du personnel mais elle déclare que les représentants des travailleurs n’ont pas saisi leurs intentions. Elle n’hésite pas à rappeler au personnel de rester calme afin de ne pas porter atteinte à l’image d’Emeis, car, selon ses mots : « il faut être sexy pour être vendable ».
Les collectifs de travail nous informent que des actions locales se traduisant par des arrêts de travail et des moments d’information du personnel s’organisent dans les résidences du groupe dès ce jeudi 28 novembre 2024. La sécurité des résidents-habitants sera au cœur des préoccupations du personnel lors de ces actions.
Pour le personnel d’Emeis, il ne peut y avoir d’issue favorable si les exigences du groupe portent atteinte à la qualité des soins pour les aînés et dégradent davantage les conditions de travail du personnel.
Les organisations syndicales interpellent également les Ministres de la Santé de la Région wallonne, Yves Coppieters, et de la région bruxelloise, Alain Maron, en leur transmettant le message suivant : « Nous souhaitons envisager avec vous toutes les pistes d’accompagnement mais surtout de solutions à court et moyen termes qui permettront de garantir les conditions de vie des résidents-habitants et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs. »
Au-delà des critères économiques et des exigences des actionnaires, il ne peut y avoir de projet institutionnel centré sur les résidents-habitants en dehors des principes de respect et de bienveillance, tant pour les résidents que pour les travailleuses et travailleurs.
Nous accompagnons des Humains, pas des marchandises.