Malgré des mois de mobilisation et de nombreuses manifestations.
Malgré les propositions constructives que nous avons formulées.
Malgré les nombreuses mises en garde sur la rupture des équilibres du Pacte, sur l’amélioration du système éducatif et sur la pénurie.
Le gouvernement persiste et signe en maintenant, avec une mauvaise foi manifeste et répétée, son projet de décret.
Afin de manifester son mécontentement au gouvernement de la FWB et aux partis politiques qui le composent, le secteur de l’enseignement manifestera le 27 avril à Bruxelles (Gare du Midi) dès 9h30 !
Pour rappel, nous avons 4 revendications majeures, qui sont toujours d’actualité, car on ne les retrouve pas dans les réformes proposées :
1. Pourquoi le décret « évaluation du personnel » change radicalement le cap du Pacte ?
Évaluer les pratiques pédagogiques, individuelles ou collectives, à la demande des directions ou des personnels eux-mêmes, pour les faire évoluer, doit bien entendu être possible. Mais pas sous la menace de sanctions !
L’entêtement du Gouvernement à vouloir obtenir des changements dans les pratiques par l’obéissance et la soumission des personnels aux volontés des pouvoirs organisateurs renverse irrémédiablement les équilibres du Pacte.
Objecter que l’enseignant, comme chaque travailleur, doit pouvoir être évalué et sanctionné s’il dysfonctionne est malhonnête : les statuts des enseignants prévoient déjà les mécanismes nécessaires.
L’évaluation des enseignants, ça existe déjà
2. Encadrer les élèves devrait être la vraie priorité !
Parce que la taille des classes, ça compte !
Les mesures proposées ne sont pas suffisantes, elles sont même infimes ! Au vu de toute la lourdeur administrative qui s’ajoute d’année en année, et de l’augmentation exponentielle (et ça ne va aller que crescendo) du nombre d’élèves en intégration, nous attendons d’autres mesures. Se baser sur des moyennes qui ne reflètent pas la réalité de terrain n’améliorera pas les conditions de travail des enseignants !
Où en est l’augmentation de l’encadrement des CPMS ?
Leur charge de travail a considérablement augmenté notamment en raison de l’explosion du nombre d’élèves en situation de détresse tant psychologique que sociale.
3. Revaloriser le Qualifiant… vraiment ?
Le PEQ et la rationalisation n’apporteront pas de revalorisation de l’enseignement qualifiant, mais engendreront inévitablement des glissements d’emplois et des difficultés pédagogiques. D’autres réformes s’annoncent qui creuseront la perte d’emplois : l’arrivée du tronc commun en S3 (en 2028-2029) qui va entrainer une diminution d’heures dans les cours de PP et de CT, la fusion des filières TQ et professionnelle qui pourrait provoquer des pertes selon le calcul NTPP qui sera proposé. Sans oublier le risque de régionalisation de l’enseignement qualifiant et particulièrement de l’alternance ou simplement sa disparition au profit d’opérateurs régionaux…
4. Les plans de pilotage…. Vers une réelle amélioration de l’enseignement dans nos écoles ?
Ces plans de pilotage sont souvent le prétexte pour mettre une pression insoutenable sur les équipes éducatives. La lourdeur administrative qu’a engendrée leur rédaction n’est plus à démontrer. Dans certaines écoles, la direction a élaboré seule ou en comité restreint le plan de pilotage ; dans d’autres encore, le CSA a téléguidé les indicateurs de ces plans. Deux constantes : les 60 périodes de travail collaboratif ont été largement dépassées pour ces plans et les équipes n’y trouvent plus de sens.
Modalités pratiques :
Les déplacements en train sont privilégiés et ce, depuis la gare de votre choix. Nous procéderons au remboursement des tickets de train des participant·es sur base d'une note de frais. Gardez donc bien votre ticket de train !
Pour rappel, seul·es les participant·es à l'action pourront bénéficier de l'indemnité de grève, le but étant que cette action ait un réel impact.
