Chez WBCC, Orange doit faire attention à ne pas passer au rouge !
Depuis des semaines, voire des mois, la situation au centre d’appels WBCC situé dans le zoning des Hauts Sarts à Herstal et Seraing ne cesse de se dégrader.
« Nous faisons face à une réalité qui ne correspond nullement aux paroles qui ont été annoncées lors de l’arrivée d’Orange comme propriétaire de WBCC suite au rachat de Voo » s’indigne Patrick Masson, premier secrétaire du SETCa-FGTB, « Nous constatons que des pans entiers de l’activité ne sont nullement relocalisés à Liège mais au contraire sont partis à l’étranger (Tunisie, Maroc). Un des derniers pays choisi étant la Moldavie ! Ce sont ainsi pas moins de trois services spécialisés qui ferment ou fermeront. Avec des conséquences directes sur l’emploi puisque nous avons dû acter la perte d’une centaine d’emplois, moitié via licenciements, moitié via des départs fortement encouragés et facilités » et de dénoncer le fait qu’Orange contourne ainsi les obligations d’une loi Renault en se séparant du personnel de manière perlée. Et le SETCa de se poser une série de questions :
• Combien de services vont encore être fermés ?
• Combien de personnes vont encore partir au compte-goutte ?
• Quand Orange va-t-il assumer ses responsabilités et arrêter de mentir lors des réunions avec le personnel ?
« Nous avons déjà dénoncé la situation, nous avons informé largement le personnel et insisté auprès de la direction pour qu’elle cesse de jouer avec le personnel et qu’elle fasse preuve d’honnêteté » précise Patrick Masson, « Un dossier récent montre à quel point la situation est devenue intenable. La direction a choisi de fermer les yeux sur une violation manifeste du devoir de discrétion, et c’est notre déléguée qui en a payé le prix. Alors que tout le service fermait et que l’ensemble des travailleuses et travailleurs vont être licencié·es, elle a été écartée dans un poste "sur mesure", comme mise sur une voie de garage par une direction qui refuse de jouer le jeu loyalement. Nous ne demandons rien d'autre qu’un traitement équitable pour tout le personnel : ni passe-droits, ni sanctions déguisées. »
Le SETCa constate donc que derrière le vernis d’un discours social assumant les responsabilités endossées lors de la reprise, Orange contourne la législation belge et travaille au démantèlement d’une société importante pour l’emploi en région liégeoise.
Au-delà de la direction, c’est au monde politique liégeois que le SETCa s’adresse pour savoir ce qu’il compte faire, lui qui a abandonné un outil industriel public à une multinationale pour le résultat que l’on voit aujourd’hui. Lui qui plaidait pourtant avant les élections pour le développement de l’emploi local
Contact
Patrick Masson, Premier Secrétaire : 0476.42.21.21
