Réaction devant la souffrance des travailleuses et travailleurs de terrain ? VDB décide de sanctionner !
Ce vendredi 10 décembre le ministre de la santé Franck Vandenbrouck a continué à choisir la répression et l’épreuve de force par rapport à la solidarité. La clinique André Renard a en effet reçu comme annoncé un PV l’obligeant à rouvrir ses urgences…. Sans avoir de solution au niveau du personnel.
Retro Acte : « la délégation syndicale SETCa a tiré l’ultime sonnette d’alarme à la direction de la Clinique André Renard sur la souffrance vécue dans les services dès ce mercredi 8 décembre » souligne Stéphanie Peharpre, déléguée syndicale. « Le manque d’effectifs crée en effet un véritable cercle vicieux : la crise covid épuise depuis deux ans encore plus les travailleuses et travailleurs qui étaient déjà dans un système au bord du gouffre. Le personnel s’épuise et tombe malade, d’autres reprennent alors les prestations, s’épuisent, tombent malades à leur tour… Nous avons aujourd’hui 14% d’absentéisme. Et ce ne sont pas des certificats de complaisance si certain·es osaient poser la question. » Cette réelle souffrance sur le terrain entraine un ras-le-bol des conditions de travail structurelles du secteur avec pour conséquences : burn out, maladies de saison et covid. Un cocktail Molotov qui montre la limite de nos soins de santé dans lesquels les coupes budgétaires successives mettent à mal les humains que sont les travailleuses et travailleurs !
« Suite à cette interpellation, la direction a été forcée de constater qu’il n’y avait pas d’exagération et que notre organisation syndicale avait pris ses responsabilités pour permettre de soigner correctement celles et ceux qui sont déjà hospitalisé·es » précise la permanente du SETCa Sandra Delhaye. Qui complète : « on va clairement dans le mur si on n’agit pas dans l’urgence. Que ce soit à la clinique André Renard, mais dans le reste du secteur. Certes ce n’est pas une solution pérenne et la décision de la direction n’est qu’une toute petite bouffée d’oxygène pour celles et ceux qui triment sur le terrain ! ». Et de rappeler au passage que ce n’est pas la première fois que les urgences ferment. Dernièrement c’était suite à un hacking informatique. Et là, pas de sanction …
D’où la question que pose le SETCa : Doit-on en déduire que pour le ministre de la santé, la santé des travailleuses et travailleurs du monde hospitalier se limite à une piqûre vaccinale ?
Non monsieur le ministre, la santé des travailleurs c’est aussi la fatigue physique et morale. Et demain, avec les soignant·es qui seront à leur tour aussi absent·es, cela aura pour conséquence des fermetures de lits, des soins moins qualitatifs, des choix entre les patient·es (tient au fait, Monsieur VDB, les lits fermés à Gand pour les congés, il n’y a pas de sanctions ?)
Les soignant·es sont en train de crever, un peu d’humanité !
