Depuis le jeudi 23 janvier, les travailleuses et travailleurs de JEFAR, une ASBL liégeoise active dans la réinsertion professionnelle ont entamé une grève. Celle-ci fait suite au licenciement d’un de leurs collègues dont les raisons demeurent, toujours à l’heure actuelle, floues. Cet événement fut certes l’élément déclencheur, mais le mal au sein de l’institution est toutefois plus profond. Cette dernière a en effet connu un turn-over de presque 100% en une quinzaine d’années, ce qui démontre un réel problème du point de vue du management.
Les travailleuses et travailleurs pointent donc du doigt des difficultés relationnelles avec la direction et réclament la réintégration de leur collègue licencié.
En effet, les travailleuses et travailleurs ne veulent plus d’un management relevant d’une attitude despotique et arbitraire qui se traduit par des licenciements soudains et/ou infondés, et par un comportement quotidien du directeur faisait fi de toute convention sociale.
Les employé·es ne veulent plus d’un mode de gestion opaque et unilatéral, ils/elles ne veulent plus être face à de nouveaux travailleurs dont l’accueil n’a pas été organisé. Les travailleuses et travailleurs ne veulent plus devoir travailler dans un climat insécurisant et dans une ambiance malsaine.
La direction ne montrant aucun signe d’ouverture malgré 10 jours de grève, un bureau de conciliation s'est tenu mercredi matin. Il reprendra le vendredi 7 février après-midi.
L’action des travailleuses et travailleurs de JEFAR illustre un des enjeux actuels du travail : quand on pense revendication, on pense salaire, congé, mais les travailleuses et travailleurs ont le droit, voire le devoir, de réclamer une organisation et une gestion du personnel saine, en accord avec les valeurs de solidarité et de démocratie. La responsabilité institutionnelle est centrale dans le bien-être au travail.
