Ce mercredi 21 septembre, une manifestation était organisée à Bruxelles afin de dénoncer une situation devenue intenable pour de plus en plus de familles qui doivent choisir entre payer leurs factures d'énergie et remplir le frigo, mais également l'inaction des pouvoirs publics au cours d’une crise qui plonge un nombre important de personnes dans la précarité, ainsi que les attaques incessantes du patronat sur les salaires des travailleuses et travailleurs.
À cet égard, les quelques 15.000 personnes présentes ont exigé :
- Une extension du tarif social aux revenus moyens, ce qui nécessite une augmentation de l’enveloppe budgétaire ;
- La fixation d’un prix maximum pour l’énergie (revenons aux prix qui étaient en vigueur avant la crise ukrainienne) ;
- La fixation d’un prix maximum pour des produits de base (pain, lait, eau, produits d’hygiène, …) ;
- De meilleurs remboursements des frais de transport domicile-lieu de travail et des frais de transport sur ordre de l’employeur ;
- Un paquet minimum de droit d’accès à l’énergie ;
- De rendre impossible toute coupure d’électricité et de gaz pour les personnes en défaut de paiement ;
- De se réapproprier notre énergie : il faut produire sur notre territoire. La gestion des prix n’est possible que si c’est une entreprise publique qui gère notre énergie.
- Une taxation des surprofits des entreprises énergétiques, mais aussi des entreprises qui bénéficient de la crise. On cite souvent le chiffre de €5 milliards comme montant minimal des surprofits. La Belgique compte environ €4,5 millions de ménages. Faites le calcul ! Si l’on octroie ces surprofits à chaque ménage, cela signifie une réduction de facture de 1.000 euros par ménage par an.
- Le blocage de la TVA à 6% de manière définitive (le projet de réforme fiscale prévoit un retour en arrière à 9 et 21 %, respectivement pour l’électricité et le gaz)
- Si des mesures de soutien aux entreprises sont mises en place (de type chômage économique « crise énergétique »), il n’est pas question que les travailleurs soient les dindons de la farce, comme cela a été le cas lors de la crise Covid (nous exigeons le maintien des salaires nets, un précompte libératoire pour l’allocation de chômage, une assimilation des périodes chômées pour les vacances annuelles et pécule de vacances).
- Des négociations salariales libres.
- Plus que jamais, l’indexation des salaires et des allocations sociales reste essentielle et doit être renforcée pour coller à la réalité de l’inflation ;
- Une répartition rapide de la totalité de l’enveloppe bien-être.
La balle est désormais dans le camp des patrons et du gouvernement. S’ils restent sourds à cette action et aux revendications exprimées, de nouveaux mouvements sociaux, plus durs, seront menés.
