Autosécurité : sortie de route de la concertation sociale sur… la sécurité
Deux semaines après le début des mesures de confinement liées à la pandémie du Coronavirus, le SETCa constate dans de nombreux secteurs la multiplication du contournement de la concertation sociale par les membres du gouvernement. Nouvel exemple à l’Autosécurité
« A l’heure où les autorités appellent à l’unité des forces vives et où le G10 incite à une concertation sociale loyale, nous goûtons fort peu le dédain gouvernemental des organisations syndicales dans le dossier du contrôle technique. » explique Francis Lamberg, permanent du SETCa. En effet dans le cadre de la préparation d’un redémarrage du service, les seuls interlocuteurs de la ministre Debue sont les fédérations de transporteurs.
D’où une série de questions que se pose David Moruzzi, délégué SETCa : « S’agit-il d’un redémarrage partiel ou provisoire ? Complet ou administratif ? L’employeur est-il en mesure de respecter les consignes sanitaires ? Nous n’en savons rien… Nous sommes maintenus dans l’ignorance. Les travailleurs le ressentent comme du mépris de la part de l’autorité de tutelle. »
Au point que le SETCa en vient à regretter le temps où c’était une compétence fédérale et où une réelle concertation tripartite tutelle – employeur –organisations syndicales fonctionnait. Suite à des premières interpellations, le SETCa acte que la direction de l’Autosécurité organisera une réunion avec les syndicats demain pour envisager une réouverture partielle et qu’elle a déjà signifié à la ministre qu’il était impossible de recommencer dès ce lundi 30, d’autant qu’elle n’était pas en mesure de fournir les équipements de protection nécessaire.
Et Francis Lamberg de conclure, non sans une pointe d’humour « le peu d’éléments dont nous avons connaissance nous les avons appris par la bande… des pneus crevés !»
Le SETCa espère avoir rapidement des réponses aux questions que se pose le personnel de l’Autosécurité concernant… sa sécurité dans un dialogue social renoué.
